Kdrama en quelques mots
En France, la culture de la Corée du Sud est souvent méconnue au profit de celle du Japon et de ses mangas ou de celle de la Chine. Pourtant, elle n’a rien à voir avec celle de ses voisins sur lesquels elle exerce même une influence de plus en plus grande. Mais alors comment découvrir ce qui se passe dans ce petit pays, devenu en moins de 50 ans l’une des plus grandes puissances mondiales ?
Réponse : en regardant ses séries télévisées.
Un peu comme les séries US ont longtemps été l’écho du rêve américain, le rêve coréen se propage dans toute l’Asie (et surtout en Chine). Il s’appelle Hallyu, la « vague » coréenne, et emporte tout sur son passage. Les séries coréennes, communément appelées « dramas » sont avant tout commerciales : nourriture, lieux touristiques, placements de produit… tout y passe.
On y retrouve donc le plus souvent le même scénario de base : une comédie romantique à la sauce Cendrillon ou Roméo et Juliette. Les acteurs sont alternativement choisis pour leur beauté et leur popularité… ou leur talent. Mais un peu comme avec toutes les séries dans le monde, l’univers des dramas regorge d’excellente surprises, voire de chef d’œuvres. À condition de savoir où chercher.
Le nom « drama » ne signifie pas que tout va finir en larmes, en suicides et en morts tragiques. Les premières séries coréennes étaient effectivement des mélodrames où frère et sœurs étaient séparés à la naissance, se retrouvaient 20 ans plus tard, tombaient amoureux avant de découvrir leur lien incestueux. Mais depuis la fin des années 1990, « dramas » n’est plus qu’un terme générique qui n’a plus rien à voir avec leur contenu.
Il en existe aujourd’hui pour tous les goûts : comédie, thriller, policier, héroic-fantasy, historique, romantique, sitcom…
La réalisation peut souvent sembler un peu simpliste (champ/contre-champ), mais gardez à l’esprit que les épisodes sont tournés d’une semaine sur l’autre. À savoir deux heures de show qui doivent être jouées, tournées, montées en 7 jours seulement. Cela s’appelle le live shooting, et lorsqu’un faux raccord vous agace, souvenez-vous que Sherlock prend 3 ans à sortir ses trois épisodes d’une heure trente.
L’histoire peut mettre un certain nombre d’épisodes à vraiment démarrer, même si le drama ne fait que 16 ou 20 épisodes.
Règle numéro 1 : n’abandonnez jamais avant l’épisode 6.
Si au huitième vous n’êtes en revanche toujours pas emballé, il est probablement plus sûr d’en essayer un autre.